L’administration brésilienne, on en parle ?

Voilà un mastodonte qui n’a rien à envier au pachyderme bureaucratique de l’époque soviétique. C’est totalement dingue. Chaque démarche ouvre sur une nouvelle complication.

Le CPF (Cadastro de Pessoa Fisica = enregistrement de personne physique) est un numéro composé de 11 chiffres qui ouvre toutes les portes. En effet, le CPF est indispensable pour avoir une carte de fidélité dans un supermarché, obtenir une ligne téléphonique, signer un contrat de bail, permettre une scolarisation d’enfant… Alors j’ai été faire mon CPF au Ministère da Fazenda (pourquoi ce ministère … mystère, et en plus ce ministère disparait avec la présidence de Bolsonaro!) et, incroyable mais vrai, ça a été fait en 30 minutes chrono.

Les démarches pour une scolarisation demandent des traductions et des reconnaissances de signatures. Pas facile de faire reconnaitre une signature de directeur de collège de village en France par un organisme officiel depuis ici. Idem pour les traductions qui sont hyper chères. Pourtant cela m’est demandé pour pouvoir scolariser les enfants. Les écoles privées et assez chères, bien que très intéressées par de nouveaux élèves, ne peuvent pas les recevoir si une procédure n’est pas engagée auprès du Conselho estadual da educação (conseil d’état pour l’éducation) qui n’ouvre pas de procédure sans tonne de documents…

Obtenir un visa d’1 an avec un contrat de travail bénévole. Et bien, il faut obtenir une autorisation de travail, délivrée par le Ministère du travail, sauf que celui-ci disparait avec la présidence de Bolsonaro, démarche qui ne peut être effectuée que par internet et dont la réponse prend 1 mois, si tous les documents traduits sont fournis (et il y en a). Pour se faire, il faut obligatoirement créer une signature électronique, avec validation auprès d’un notaire ou équivalent. Puis, il faut aller à la Police Fédérale pour faire valider le visa.