Territoire occupé principalement par la forêt amazonienne, la Guyane compte deux grandes villes sur la côte atlantique :
- Cayenne (env. 60’000 hab) capitale de la Guyane française et point d’entrée sur le territoire avec son aéroport Aimé Césaire
- Kourou (env. 27’000 hab) où se trouve le centre spatial guyanais CSG qui emploie plusieurs milliers de travailleurs directement et indirectement
En venant depuis le Brésil, on constate vite que l’ambiance n’est plus la même. Cayenne et Kourou ne sont pas très belles, certains quartiers sont lugubres, ces villes semblent abandonnées le dimanche, la mer est brunâtre, le bord de mer peu accueillant, il pleut souvent, les relations avec les guyanais ne sont pas chaleureuses, du moins dans un premier temps.
Mais la Guyane française a quelque chose de puissant, dans sa nature et sa couleur. Les cimetières sont tous colorés. La vie semble à la fois rude et douce. Pour ceux qui sont un peu sauvages, c’est un lieu idéal.
Et puis on y retrouve nos produits français, avec des prix pas tellement plus élevés qu’en métropole, la télé française, les revues aussi et toutes choses dont on a l’habitude et qui n’existent pas au Brésil.
Logement
Nous avons loué une maison (airbnb) sur une exploitation agricole entre Cayenne et Kourou pour un prix très intéressant. La végétation est magnifique et puissante. Les petites bêtes aussi se sentent bien dans cette jolie maison en bois (et certainement dans le reste de la Guyane). Nous cohabitons avec des petites grenouilles noires et sauteuses,inoffensives mais quand même un peu flippantes lorsqu’elles nous sautent sur les pieds, elles adorent s’installer dans les climatisations. Les immenses guêpes et araignées de la grandeur d’une main nous gênent un peu plus. Le travailleur agricole, un surinamien qui vit avec sa femme et leurs 6 enfants dans une maison en bois sur pilotis un peu plus loin, vient chasser l’araignée et sprayer de poison les nids de guêpes.
Il y a 2 saisons : la saison chaude de juillet à novembre, et la saison des pluies de décembre à juin. Le taux d’humidité est élevé et permanent. Nous avons droit au déluge la plupart du temps, mais la pluie est chaude et nous sommes bien à l’abri dans la maison.
Notre hôte, guyanaise depuis plusieurs décennies, nous raconte la vie du pays, nous offre des légumes, nous donne des bons tuyaux.
Centre Spatial de Kourou
Visite à ne pas manquer. Il faut impérativement s’inscrire au moins 48h à l’avance pour montrer patte blanche. Cela fait, la visite est gratuite, dure env. 3h et se fait en bus pour sillonner sur l’immense terrain du CSG (équivalent à près de 7 fois la superficie de Paris intramuros). Outre les bâtiments et plateformes de lancement, on y rencontre des animaux et une végétation luxuriante. Je me sens toute petite face à ces lanceurs Ariane, Soyouz et Vega et à ces installations qui matérialisent le courage, la science et la folie des hommes de vouloir conquérir l’espace.
Déplacement
Pour faciliter nos déplacements en Guyane, j’ai loué une voiture à l’aéroport. Les tarifs ne sont pas excessifs (env. 40€/jour pour une petite catégorie). Pour les trajets plus longs, mieux vaut privilégier les taxico. On les trouve à Cayenne, près de la place des Palmistes. Pour un trajet Cayenne-Saint Georges de l’Oyapoque (env. 180km), par exemple, ils demandent 40€/personne.
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