Mes filles sont inscrites à l’école GEO de Tambaú (qui fait partie du groupe SEB). Elles y ont été accueillies avec une incroyable gentillesse et beaucoup de curiosité (voir article blog « L’école »). Vraiment bien pour être vite intégré.

  • Nina en 3° Fundamental (équivalent au CE2/5ème primaire) a 5h de cours de 7h à 11h30
  • Tamara en 9° Fundamental (4ème du collège/10ème du cycle) a 6h de cours de 7h à 12h30
  • Elena  en 1° Ensino Medio (3ème du collège/11ème du cycle) a 6h de cours de 7h à 12h30
  • Carla en 3ème Ensino Medio (année du Bac/année de la Matu) a 7h de cours quotidiens de 7h à 13h30

Le niveau Bac/Matu s’obtient en 11 années dès l’année d’apprentissage de la lecture (1° fundamental / CP / 3ème primaire). En France il faut 12 années et en Suisse 13 pour ce même examen qui permet l’entrée en universités. Ainsi, Carla, à 16 ans, se trouve en année de Bac alors qu’elle suit le programme de 1ère en France et devra faire encore une année à notre retour pour avoir son Bac, 2 années pour la Matu si on rentre en Suisse.

Le niveau d’enseignement est très semblable au niveau scolaire français et mes filles se trouvent parfois à étudier les mêmes sujets dans les deux enseignements. Cependant, à notre grand étonnement, certaines matières sont plus poussées et avancées que chez nous : chimie, biologie, physique et même philosophie (enseigné en 9° fundamental/4ème collège français/10ème du cycle suisse).

A GEO, comme ailleurs aussi, les classes sont chargées avec environ 40 élèves. Les tables sont plutôt petites avec une certaine promiscuité. L’air conditionné tourne en permanence et oblige les élèves à porter des sweat-shirts pour ne pas avoir froid. Les élèves restent dans la même classe pour la plupart des cours et ce sont les enseignants qui changent de classe d’heure en heure. Les cours pratiques d’informatique, de chimie, physique, sport ont lieu dans des salles spécifiques. Les contrôles se passent dans d’autres classe où les élèves sont disséminés.

Les rapports entre élèves et profs sont très chaleureux et plein de fantaisie. Nina enlace sa maîtresse en arrivant le matin, elle l’appelle Tia (= tata/tante) et rentre régulièrement à la maison avec un petit mot dans le cahier du genre « Eu te amo » (je t’aime). Les plus grandes voient leur profs leur tendre la main en forme de demi cœur qu’elle doivent compléter. Les « ma chérie » « mon amour » sont courant dans le langage prof-élève. Les élèves aussi s’enlacent facilement et sont très tactiles.

Et puis il y a une belle liberté d’expression. Les jeunes chantent et dansent dans la cours, sans l’espèce de gêne qu’on a en Europe.

Les profs et les élèves s’identifient fortement à cette école. Ceux des autres écoles également. Tout comme aux États-Unis, les écoles sont en concurrence et leurs membres vont facilement défendre les couleurs de leur établissement lors de fêtes ou de concours.

D’une manière générale, cette école met un fort accent sur le plaisir d’apprendre, l’envie d’aller à l’école et ça marche. Beaucoup d’attentions, des jeux, des animations et plusieurs enseignants incroyables. Le dernier cours d’histoire de ma fille en terminale a fini en battle de rap entre le prof et un élève… une ambiance de folie ! Pour le carnaval, l’école contracte un groupe de musique pour venir faire la fête durant la récréation. Idem pour la São João (15 juin). Et puis, il y a des spectacles, des journée déguisements… La vie scolaire est très dynamique.

Le programme d’enseignement semble augmenter en puissance avec les années. Les petits jouent pas mal, même s’ils ont beaucoup de devoirs. Les moyens doivent déjà travailler un peu plus pour acquérir toutes les notions demandées. Tamara et Elena doivent connaitre les structures moléculaires des lipides, glucides et protéines, savoir à quoi sert une enzyme, connaitre les acides aminés, expliquer la photosynthèse la chimiosynthèse… Les dernières années, 3ème ensino medio, sont très concentrés et étudient quotidiennement dès le début de l’année pour leur examen ENEM en fin d’année. Tous les samedis matin, ils ont 4 heures d’épreuve appelée « simulado ». Parfois le dimanche aussi ! Selon leur résultat à l’examen du ENEM, ils auront accès aux universités fédérales (les meilleures et surtout les moins chères) ou d’autres universités moins prestigieuses. Ceux qui souhaitent viser la médecine, par exemple, doivent obtenir une moyenne générale supérieur à 8/10. Malgré la pression, les élèves sont étonnemment motivés.

Leave a Reply