C’est une explosion de couleurs, d’ivresses, de plaisirs, de folies. Tout est permis. Le carnaval au Brésil, c’est à vivre une fois !

Pré carnaval

Ben oui, il faut bien se chauffer avant les 5 jours officiels du carnaval ! Alors selon les endroits, les festivités commencent jusqu’à 2 m0is avant. C’est le cas à Rio, Olinda et Salvador da Bahia, haut lieux de carnaval, où les « ensquenta de carnaval » (échauffement de carnaval) ont lieu dans les rues dès janvier. A João Pessoa, ville où le carnaval est peu fêté, le pré carnaval commence 15 jours avant : tous les soirs, la grande avenue Epitácio Pessoa est noire de gens qui dansent sur les rythmes de différentes musiques dont celles de camions semi-remorques, un groupe de musique sur le toit, qui propulse un max de décibels par d’énorme baffles sur les côtés du camion tout en descendant lentement l’avenue.

Durant cette période, les écoles proposent aussi leur petit carnaval. A l’école des filles, un groupe avec batterie et cuivres est venu animer les enfants et les jeunes la veille du congé officiel. Sympa de voir les jeunes se déguiser, danser, s’éclater.

Soirée à thème

La fête a un thème différent chaque soir. Le thème « as virgens » (les vierges) est particulièrement aimé car les garçons car ils se déguisent en filles et ils adoooooorent. Les filles aussi peuvent se déguiser en garçon, mais elles n’y trouvent aucun intérêt, d’ailleurs elles aiment bien trop leur féminité pour la laisser ne serait-ce qu’un soir. Une autre soirée très courue est celle des enfants. Les brésiliens sont totalement gagas de leurs enfants et ils dépensent sans compter lorsqu’il s’agit de leur acheter des futilités qui seront très vite piétinées sur la grande avenue (confettis, bombes à spaghettis, mousses, paillettes…).

Olinda

Vous n’aimez pas le monde, vous êtes claustrophobes : passez votre chemin, ceci n’est pas pour vous. Les rues d’Olinda se remplissent de million de personnes déguisées, ivres, heureuses, folles, en état altéré. Souvent, la densité augmente et on se trouve coincé dans une foule compacte où seul le temps permet un dégagement lent. Assez impressionnant. Ça pourrait facilement être flippant car il n’y a pas d’issue. Mais c’est comme dans un avion lorsqu’il y a de gros remous ; tant que l’hôtesse de l’air n’est pas inquiète, c’est bon. Là il faut regarder les brésiliens et tant qu’ils sourient, c’est bon !

Une chose assez épatante est que malgré la chaleur écrasante, la promiscuité (c’est peu de le dire) et l’état pas très clair de certains, aucune mauvaise odeur ! Les brésiliens sentent bon. Seules quelques ruelles où les garçons viennent se soulager ne donnent pas envie d’être fréquentées.

Les blocos sont, ici, des groupes de musique live avec des cuivres et beaucoup de percussions, parfois des danseurs avec leurs magnifiques déguisements. Très souvent les brésiliens connaissent les musiques et chantent à tu-tête. Vraiment c’est beau et entrainant.

Les « bunecas » (les poupées géantes) sont une des grandes attractions. Il y a le « homen da meia noite » (l’homme de minuit) qui sort, comme son nom l’indique, au milieu de la nuit pour parcourir les rues d’Olinda avec une foule incroyablement dense. Et il y a les bunecas qui parcourent les rues durant la journée. Elles représentent des célébrités brésiliennes et internationales.

Cette année, le carnaval ayant lieu tard dans l’année, du 2 au 6 mars, nous sommes déjà dans la saison des pluies. Nous avons eu droit à plusieurs déluges par jour et sommes rentrés en piteux état.

Carnaval autour de João Pessoa

Les habitant de João Pessoa et d’autres grandes villes de la Paraiba vont dans des petites villes de bord de mer pour fêter le carnaval. Lucena, au nord, est fameux. Nous avons préféré aller à Jacumã, au sud, où la rue centrale est fermée à la circulation pour laisser les blocos animer les milliers de personnes venues s’éclater.

Anniversaire d’Elena

Elena a eu 15 ans le 5 mars, jour de mardi gras. En sommes, le Brésil entier a dansé ce jour là. Nous avons dansé toute la nuit de mardi gras à mercredi des cendres avec des amis à Jacumã. Les chants, les musiques, la chaleur, les déguisements… tout y était. C’était une belle belle fête. Bon anniversaire ma fille adorée.

 

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