Nous nous attendions à devoir cohabiter avec de nombreux insectes désagréables. Et bien nous avons été agréablement surprises par le peu d’indésirables à João Pessoa. Voici ceux que nous n’avons toujours pas croisés :

le cafard

Bête que je déteste par dessus tout, elle me répugne tant par son aspect que par l’odeur qu’elle répand. Dans le Brésil que j’ai connu il y a 30 ans, le cafard pullulait.  Maintenant, plus rien, ou presque. On trouve partout dans les immeubles, les parking, les arrières cours, des petite boites noires « pièges à cafard ». Nous avons vu 2 cafards morts. Il y a donc un combat permanent et réussi des brésiliens contre ces vilaines bêtes.

la mouche

Avec le vent permanent de la mer, les mouches sont très très rares. Quel bonheur.

Les fourmis (impossible d’en parler au singulier) à João Pessoa sont toutes petites, env. 2mm, très vives et habitent dans notre appartement partout où il y a de la nourriture ; cuisine et salle-à-manger. Elles ne piquent pas et ne sont pas gênantes, surtout lorsqu’on a une mauvaise vue !

Je pense qu’il s’agit des fourmis nommée « fourmi pharaon » (wikipedia)

On ne le voit pas, il débarque à la tombée de la nuit, est capable de nous dévorer. Et le lendemain, plus rien, pas de trace, pas de piqûre qui gratte, rien… étrange.

Zika

Il ne faut pourtant pas oublier que nous sommes ici dans l’épicentre mondial de l’épidémie de Zika. Le moustique tigre, porteur de Zika, est également responsable de la propagation de maladies comme la dengue et le chikungunya. Des centaines de milliers de personnes sont infectées et les conséquences peuvent être graves. Zika peut causer de sévères dommages au cerveau d’un futur bébé, le plus commun est la microcéphalie (petite tête).

Moustique OGM

Depuis environ 6 ans, le Brésil développe un moustique transgénique capable de réduire de 90% les populations de moustique tigre. Ce moustique a été propagé dans plusieurs régions dès juillet 2015. Par exemple, en 2016, des millions de moustiques OGM ont été lâchés sur la ville de Rio de Janeiro avant les jeux Olympiques. Les OGM sont uniquement des moustiques mâles qui propagent un gêne dont les descendants porteurs ne seront pas viables jusqu’à l’âge adulte.  Je ne sais pas quelles en sont les analyses aujourd’hui. Affaire à suivre…

Nous avons déjà parlé dans un article du blog du scorpion que nous avons trouvé dans notre salle-de-bain au 12ème étage de notre immeuble : un scorpion jaune.

Les scorpions aiment les cafards et la chaleur. Cet été est en effet très chaud et il y a une recrudescence de ces bêtes dans tout le pays et surtout dans les villes.

Le scorpion jaune fait partie des plus dangereux de son espèce. Il pique chaque année des milliers de personnes au Brésil, dont les plus vulnérables, près de 200 personnes en 2018, ne survivent pas. Sa piqûre occasionne une fortes douleurs durant plusieurs heures, jusqu’à48h, attaque le système nerveux et provoque une hypersensibilité.

Il mesure environ 6 cm, est jaune, transparent et marron. Il ne se voit pas facilement avec ces couleurs. Il aime se cacher dans les chaussures, les draps, sous les tapis, bref là où nous risquons de ne pas le voir et de le surprendre involontairement.

Un colocataire bien peu désirable.

Il existe quelques fermes équestres plutôt en bordure de ville, où les chevaux ont l’air de se plaire.

Mais il y a aussi de nombreux chevaux sur les routes de la ville, qui tirent des charrettes généralement chargées de gros fus ou de toute sorte de gravas, cartons, poubelles… Leurs maîtres, je pense, vivent de récupération notamment dans les poubelles des quartiers de bord de mer. Ces chevaux sont de petite taille, plutôt fins, très dociles, leur vie semble bien dure. Avec la différence de vitesse entre ces charrette et les voitures sur les routes, j’imagine que les accidents ne sont pas rares. Je n’en ai toutefois pas vu en plus de 3 mois à João Pessoa.

Je n’ose pas imaginer les traitements que certains de ces chevaux subissent. J’espère me tromper, mais mon cœur se serre à leur vue.

Il n’y a presque pas de chiens errants dans la ville. En revanche, les petits chiens tous poilus et très bien coiffés avec des petits nœuds colorés sur la tête sont légion ! On les voit surtout le matin et le soir lors de leur balade sur la plage, avec leur maître, le plus souvent dans leurs bras, ou en laisse avec la nounou lorsque c’est trop tôt ou qu’il y a trop de chiens.

Je suis étonnée par ces chiens qui ont dû passer des heures à être toilettés et qui se salissent en à peine une balade dans le sable et l’eau de mer ! Je suis également surprise de voir le soin extrême qui est donné à ces animaux, le temps que cela prend et le prix que cela coûte. Mais comment font-ils ?

On en trouve partout dans la ville, dans les arrières cours des maisons. Alors, la nuit, le jour, on entend le coq chanter entre les bruits de la ville.

Les tortues viennent pondre leurs œufs sur la dizaine de kilomètre de plage de João Pessoa entre septembre et mars.

Après avoir parcouru les océans de la Terre entière pendant de nombreuses années, les tortues nées à João Pessoa reviennent pour s’accoupler puis pondre sur leur lieu de naissance. Elles arrivent entre 3h et 4h du matin, juste avant l’aube, montent haut sur la plage, creuser un trou profond et y pondre entre 100 et 150 œufs. Des œufs tout ronds, mous comme les balles de tennis pour enfant, de la taille d’une balle de pingpong. Puis, environ 8 semaines plus tard, les bébés tortues sont prêtes à sortir du sable.

Ces bébés tortues sortent du sable la nuit et s’orientent vers la mer grâce à la réverbération de la lune sur les vagues. Or, les tortues de João Pessoa étant « urbaines », elles tendent à prendre la direction de la rue avec ses réverbères qui illuminent la nuit. De nombreux bébés tortues ont ainsi succombé dans la ville. Depuis 16 ans, « Guajiru – Tartarugas Urbanas », association de protection des tortues, s’occupe de suivre au quotidien les pontes et les naissances. Lorsque l’heure approche, les bénévoles de l’association effectueront une « césarienne » pour permettre au plus grand nombre de tortue d’atteindre la mer. Quelques heures avant, l’association informe de la prochaine naissance sur son compte instagram et les curieux peuvent alors se retrouver sur la plage pour assister à cet évènement.

Nous y étions pour la première fois le 30 janvier. Il y avait une cinquantaine de personnes autour du nid qu’une des bénévoles de l’association creusait à la main pour en retirer les petites tortues (la fameuse césarienne).

Elle les a mises dans une bassine puis déposées plus près de la mer. Alors les bébés tortues avec leurs petites pattes se sont précipitées en direction de l’eau. Quel beau spectacle. Et quelle émotion lorsque la première petite torture touche enfin une vague. Arrivées dans l’eau, elles se font balloter, parfois échouer à nouveau sur le rivage, avant de s’en aller au large.

Sur un millier de tortues, seules 1 ou 2 parviennent à l’âge adulte… cruel destin pour les autres. Elle fera alors comme ses aînés; elles voyagera dans les océans de la planète avant de revenir à João Pessoa déposer ses œufs.

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